Le prix du boeuf connaît une hausse significative, avec des augmentations de coût anticipées entre 25 et 40 % dans les semaines à venir, selon un reportage de TVA Nouvelles. Cette flambée des prix, observée depuis le début de la pandémie en mars 2020, est attribuée à divers facteurs, dont la réduction de la taille des troupeaux par les éleveurs, conséquence directe de l'augmentation des coûts liés à l'élevage.
Sylvain Charlebois, expert en alimentation, souligne que le nombre de têtes de bétail est désormais équivalent à ce qu'il était en 1990, ce qui réduit l'offre disponible sur le marché.
Cette situation a mené à une augmentation des prix du boeuf de 11 % par rapport à l'ancien record de 2014, période durant laquelle de nombreuses boucheries avaient dû fermer leurs portes. La crainte est que l'actuelle hausse des prix persiste plus longtemps et affecte davantage les boucheries indépendantes:
Les bouchers, bien que familiers avec les fluctuations des prix, sont particulièrement préoccupés par l'ampleur récente de ces augmentations. Carlos Dighlawi, propriétaire de la boucherie et poissonnerie Terre et Océan, témoigne de la difficulté de maintenir les prix stables pour ses clients malgré une réduction de ses marges de profit, faisant face à plusieurs hausses de prix pour le même kilo de boeuf haché en un seul mois:
« Ça va faire mal. Les gens courent déjà après les spéciaux. Les hausses ont déjà commencé. J'ai déjà eu trois hausses pour le même kilo de boeuf haché dans le dernier mois. Toutefois, j'ai décidé de ne pas augmenter mes prix même si ma marge de profit est plus mince. Par contre, à un moment donné, je sais que je n'aurai pas le choix », c'est exprimé le propriétaire de la boucherie et poissonnerie Terre et Océan, Carlos Dighlawi à TVA Nouvelles.
Face à cette hausse, les consommateurs pourraient se tourner vers des alternatives moins coûteuses comme la volaille, le porc, ou les fruits de mer, modifiant ainsi leurs habitudes alimentaires en réaction à l'augmentation du coût du boeuf.